Charanalyse #006: Styx, le roi des roublards

Personnage important dans un jeu et protagoniste dans deux autres, Styx porte bien son nom : c’est un maître assassin. Gobelin de son état, il est l’un des rares de sa race à être intelligent, et encore, intelligent est presque une insulte pour lui car il est rusé comme rien ni personne. Plongeons dans cet univers où un petit gobelin se taille sa place parmi les humains, les elfes, les nains et les trolls à coup de magie et de dague.

Styx: Master of Shadows | PC Steam Jeu | Fanatical

Une trilogie fragmentée

Les aventures de Styx s’étalent actuellement sur trois opus, qui bien sur, ne suivent pas l’ordre de la vie du maître scélérat. Sa première apparition date de Of Orcs and Men où Styx partage le rôle principal avec Arkaïl, un Orc. Il s’agit d’un duo de choc comme on en voit trop peu dans les jeux vidéos: Arkaïl utilise sa force et peut affronter les humains sur sa route tandis que Styx passe par tous les chemins obtus et tue discrètement. Ce singulier binôme fait penser aux stéréotypes des odd couples des films : la brute écervelée et le petit futé, mais bien sûr, leur relation ne s’arrête pas là et le duo reste plutôt unique en son genre et peut arriver à l’égaler ( quoique le duo de Hunted: the demon’s forge puisse le rejoindre).

Ensuite paraissent deux titres entièrement portés sur Styx, dont un portant sur ses origines et l’autre sur son alliance avec un elfe assassin. Bien que très similaires dans leurs gameplays, Styx : master of shadows et Styx : shards of darkness se démarquent par leur ambiance qui mêlent habilement steampunk et heroic fantasy avec des relents de dark fantasy; un cocktail unique et époustouflant ! Le jeu qui fait débuter l’histoire de Styx est Styx : master of shadows qui se focalise sur les origines du personnage. C’est par ce jeu que s’ouvre cette septième charanalyse.

Un personnage haut en couleur (verte)

Styx est en quelque sorte une caricature de gobelins comme on peut se le représenter: recroquevillé sur lui-même, voleur, préférant l’attaque surprise et la mise à mort discrète au combat glorieux. Eternellement encapuchonné et toujours à astiquer sa dague pour en vérifier le tranchant, cet être à la peau verdâtre a de quoi en révulser plus d’un. Pourtant, ce qui frappe chez Styx, c’est son humour sarcastique, que ce soit envers les autres personnages du jeu ou bien envers le joueur lui-même, brisant allégrement le quatrième mur. Par exemple, quand il meurt dans Shards of darkness, le gobelin se moque du joueur, l’insulte ou lui fait un doigt d’honneur tandis qu’il coule dans l’eau.

Cet humour grinçant fait ressortir un trait majeur du personnage : il est intelligent. En fait, il est même le seul gobelin à l’être, les autres errant sans but et se nourrissant de charogne au cours de ce que les humains appellent « la peste verte ». Mais pour un assassin aguerri comme Styx, les humains ne posent pas vraiment de problème, ils sont plutôt faibles face aux Nains et à leur odorat développé ainsi qu’aux Elfes qui peuvent avoir recourt à la magie pour paralyser le personnage. Tantôt allié avec les uns tantôt avec les autres, Styx fera face à plusieurs personnages inoubliables, eux aussi.

shards of darkness

Le maître assassin, son double et ses clones

l’histoire de Styx se déroule en parallèle de celle d’un autre gobelin intelligent que l’on nommera l' »originel ». L’originel est en fait un Orc qu’une magie impie a rendu petit et déformé. L’histoire de cet originel est contée pendant les temps de chargement lors de son interrogatoire par le gouverneur Barrymen et son fils, Aaron, chef des soldats qui ont capturé le gobelin. On apprend que l’originel est venu dans la tour d’Akenash dans le but de dérober le Cœur de l’Arbre, source de richesse et de puissance infinie. Pendant ce temps là, Styx se réveille avec une perte de mémoire et rencontre quelqu’un qui lui dit être son allié. Ensemble, ils déjouent les nombreux pièges qui se dressent sur le chemin du gobelin. Et, et au moment où l’originel finit d’expliquer son plan, le personnage jouable déboule et se confronte face à lui-même avant d’être sauvé in extremis par un elfe.

Pour mettre de l’ordre dans tout cela, il faut savoir que Styx peut créer des clones à qui il fait faire toute les sales tâches (empoisonner la nourriture et l’eau, actionner des leviers…). Or il se révèle que l’originel a créé un clone intelligent, capable de le retrouver et lui permettre d’accéder au Cœur de l’Arbre : le personnage jouable. Alors que l’on pensait agir de notre plein consentement, on était juste une marionnette aux mains du vrai Styx (l’originel) qui assassine Barrymen, défigure Aaron et nous affronte. Lors d’une seconde rencontre au sommet, les deux gobelins meurent, tombent dans l’ambre de l’Arbre et en émerge « la peste verte », plein de clones bêtes et imparfaits de l’originel. Finalement, surgit un gobelin rusé, née des deux premiers et qui reprend le nom de Styx. C’est ce Styx-là que l’on joue dans Of Orcs and Men et dans Shards of darkness.

Styx a une histoire compliquée et pleine de rebondissements qui pourront émerveiller le joueur. Cette histoire aussi tordue que le personnage principal contribue à faire de la trilogie un pilier solide du jeu d’infiltration. Les deux jeux concentrés sur Styx marquent non seulement pour la qualité de level design qui utilise à bon escient la verticalité, mais aussi par le personnage de Styx que l’on adore détester. Ce qui rend le personnage de Styx inoubliable, c’est le fait qu’il se fonde parfaitement dans le décor dans lequel il évolue: des lieux interlopes, louches, sales, vieux et abîmés. Styx et son Moyen-Âge fantasmé ne font qu’un.

Test de Of Orcs and Men sur PS3 @JVL
Styx et Arkail

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