Le personnage principal de la série de bolides hurlants a eu le droit à une aventure vidéoludique de bonne facture. Ce personnage que l’on n’imagine pas en héros dans un jeu que l’on a du mal à imaginer bon. En effet, quel intérêt de faire un jeu dans le désert à perte de vue avec un conducteur fou ?
Max le fou
Maximilien Rockatansky de son vrai nom était un superflic avec que l’apocalypse ne démarre. Depuis, il erre dans un désert sans borne en luttant pour sa survie. Dans le jeu, la folie de Max est montrée par le biais d’un personnage semi imaginaire qui permet au joueur de monter de niveau qui apparait et disparait comme par magie. Néanmoins, il reste un poil d’humanité dans le personnage dans sa relation avec une esclave (Hope) et sa fille à qui il rend des services. Mais il demeure un monstre malgré tout. Un monstre qui utilise tout ce qui lui tombe sous la main (barre de fer, coupecoupe, lance explosive) pour couper, trancher ou empaler ses ennemis. Le joueur dispose d’un bon nombre de combos au corps-à-corps et peut profiter de temps à autre d’un fusil à canon scié et de surins. Charmant, n’est-ce pas ? Ha ! j’ai oublié de vous parler du fusil de sniper à l’arrière de sa voiture… qui peut être elle même customisée comme un arme. Bref, on ne manque pas de moyen de se fritter avec les différents adversaires, dont, on peut le regretter, l’IA a un peu fondu au soleil. Il est évident que Max est un anti-héros, qu’il ne compte pas sauver le monde ou ce qu’il en reste.
Il était une fois un moteur v8 et une tronçonneuse…
Non, ce qui motive Max, c’est la survie, sa survie. Peu importe avec qui il s’allie pour cela et ceux qui lui résistent font rarement long feu. Pourtant, le jeu est aussi le récit d’une rédemption. En effet, il est possible d’aider des PNJ ambulant en leur donnant de l’eau ou en aidant les différents clans à trouver des ressources. Cependant, rassurez-vous, Max n’en devient pas un bisounours pour autant. Pour commencer sa magnifique épopée, il manque de couper en deux à la tronçonneuse la tète de son ennemi avant de se faire expulser du camion où le combat avait lieu. Sa voiture volée, il se lance dans une quête de vengeance pour retrouver son moteur V8.
D’une certaine manière, le jeu est le récit d’une rédemption autant physique que morale. On commence le jeu quasiment nu avec une voiture de mauvaise qualité. C’est au joueur de trouver des améliorations pour se protéger des coups, avoir plus de munitions etc. mais aussi de nouvelles carrosseries pour renforcer l’opus magnum, sa nouvelle voiture. C’est aussi une remontée morale car le personnage est appelé à rencontrer des personnages qui vont peu à peu l’humaniser mais tout en restant sur la limite entre humanité et bestialité. On peut admirer l’effort des développeurs pour rendre chaque personnage unique, attachant et fou , chacun à sa manière. Max finit par devenir presque humain avant que Hope et sa fille ne trouvent la mort et s’ajoutent à la longue liste de ceux que Max n’a pas pu sauver. Retour dans la folie et la fuite. Car la progression de Max dans le désert sans fin n’est qu’une fuite et quand son passé le rattrape, Max devient fou, victime d’hallucinations, de sons venus du passé… Pour résumer Mad Max, on pourrait le définir comme un homme qui tente de se reconstruire dans un monde désolé en proie à la folie qui tente lui aussi de se reconstruire.
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